Après une petite promenade sur les terrains de Golf, La Tribune des Métiers vous propose une évasion en Ultra Léger Motorisé (ULM). Il était une fois… la naissance d’une nouvelle aviation. Autrefois, il y a bien longtemps, au début des années 70, est apparu en France le « vol libre ». Sous la forme exclusive du « deltaplane », nommé plus couramment « delta » ou « aile delta », il se pratiquait quasi exclusivement sur les reliefs : collines, montagnes, dunes… Une réglementation aussi légère que possible a permis aux passionnés de pratiquer cette activité aéronautique sans beaucoup de contraintes.Sur ces engins volants, il n’y a pas de moteur, et l’on se maintient en l’air grâce à l’exploitation judicieuse des courants d’air ascendants. C’est très exaltant mais ça peut devenir assez vite lassant… Aussi, a-t-on rapidement ajouté de petits moteurs sur ces engins. Ainsi est né l’Ultra-Léger Motorisé.
Pour l’État, le fait d’ajouter un moteur posait problème, puisqu’ils devenaient de fait des avions. Il existait alors un vide juridique concernant les avions de très faible masse, ce qui permit aux ULM de se développer. En 1982 apparut le premier texte réglementaire, philosophiquement proche de ce qui se passait en vol libre. Ainsi, on précisait les conditions dans lesquelles on devenait pilote : il suffisait de satisfaire à un examen théorique ! A la même époque, une bande de passionnés fondaient la FFPlUM (Fédération Française de Planeurs Ultra Léger Motorisés) afin de pouvoir défendre les intérêts de tous grâce à l’énergie de quelques-uns !
Bien sûr au cours des ans la loi s’est non pas alourdie, mais adaptée aux réalités des évolutions techniques et au nombre croissant des appareils en circulation. L’aviation ne s’improvise pas, quelle que soit sa forme. La réglementation a évolué, de façon progressive et fort pertinente, pour prendre en compte les nouvelles possibilités offertes par les technologies actuelles, tout en laissant au pratiquant la responsabilité de sa pratique. La formation des pilotes s’est rationalisée et structurée pour tenir compte des acquis de l’expérience de toutes les disciplines aéronautiques. Les machines ont gagné en fiabilité, en performance, en qualité de vol, autorisant une pratique plus facile et plus sûre. Ainsi, aujourd’hui des milliers de passionnés en France et à travers le monde volent « ultra-léger », et par leur attitude adulte et leur comportement serein, ont réussi à donner de cette activité aéronautique à part entière une image intègre et mature. Fin 2010, la fédération comptait plus de 14 000 licenciés et les renouvellement 2011 en janvier laissait apparaître une nouvelle année satisfaisante.Voler en ULM, c’est être passionné, libre, responsable…
L’ULM n’est pas seulement une classe d’aéronefs définie pas des limites réglementaires, c’est bien plus que cela : C’est la possibilité de s’envoler en l’air sans contrainte inutile ; de posséder son propre aéronef pour un budget équivalent à celui d’une auto ; de le garer chez soi, en s’envolant du « jardin » (si vous habitez en campagne) ; de voyager, même loin. C’est l’assurance de se faire plaisir, à chaque vol, de rencontrer des gens passionnants parce que passionnés ; .C’est être responsable, aussi bien de son appareil, que de ses vols, de son attitude.
Alors, qu’attendez-vous ?! Vous allez découvrir quelques photos de vols réalisés dans différents pays. Vous découvrirez au travers de ces images que les pilotes sont souvent des hommes mais aussi des femmes. La fédération organise des raids spéciaux où les femmes sont pilotes et co-pilotes avec des concours aussi pointus que les hommes. Il faut dire que le pilotage n’est pas une question de force, mais tout simplement une approche sensitive de l’aérologie. Le plus talentueux des pilotes pilotera toujours un peu avec « les fesses ».
04/05/2011