Le pains à 0,29 €, l’objectif non avoué n’est-il pas de faire plus de marge avec tous les autres produits en hyper ou super ?

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Suite à la polémique de la « baguette à 29 centimes » la Chambre des Métiers de l’Artisanat tape du poing sur la table par la voix de son Président Joël Fourny. « Quoi de mieux qu’un énième coup de com pour faire parler de soi ! Cela ne coûte rien ou presque et tant pis si c’est au détriment des artisans et tue à petit feu le commerce et l’artisanat de proximité ! ».

Joël FOURNY, Président de la Chambre des Métiers de l’Artisanat
Joël FOURNY, Président de la Chambre des Métiers de l’Artisanat

Habitués des campagnes de publicité à pas cher, fondées sur le « buzz médiatique » certains acteurs de la grande distribution continuent d’écraser ce qui fait vivre au quotidien nos villes, villages et centres-bourgs : le commerce et l’artisanat indépendant ! Qui peut croire qu’en bout de chaîne – en bout de fournil devrais-je dire – c’est le même produit qui se retrouve dans le panier du consommateur ? La mauvaise foi est même poussée à son paroxysme puisqu’on nous explique que c’est pour garantir le pouvoir d’achat des Français.

Dans cette guerre acharnée que se livrent les enseignes de la grande distribution pour capter de nouveaux clients qui rempliront leurs caddies de produits qui, eux, ne seront pas vendus à prix coûtant, on aurait pu espérer qu’avec la crise elles se concentrent sur des produits de première nécessité que seule son industrie produit ou distribue.

Et bien non ! Au lieu de proposer des produits d’hygiène, des pâtes, du riz, des conserves à prix coûtant, ce qui peut en effet aider certains de nos concitoyens qui connaissent des difficultés de pouvoir d’achat, la grande distribution menace volontairement votre boulanger de proximité qui devient alors la victime collatérale de cette guerre des prix.

Si un des slogans de l’inventeur de la baguette à 29 centimes est : « défendre tout ce qui compte vraiment pour vous », je crains vraiment que nous n’y mettions pas le même sens car je n’y vois pour ma part ni qualité, ni proximité ni solidarité ni l’économie durable que j’appelle de mes vœux pour mon pays. Alors pour défendre ce qui compte vraiment pour vous je vous donne rendez-vous chez votre artisan-boulanger ! »

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